Le nouveau géant minier GlencoreXstrata entend réduire les effectifs parmi ses cadres intermédiaires, a indiqué le patron du groupe, Ivan Glasenberg, dans un entretien publié dans le journal suisse Le Matin Dimanche.

«En regroupant Glencore et Xstrata, nous avons créé l'une des plus grandes entreprises au monde dans le secteur des matières premières. Le potentiel de synergies est énorme. Il y aura des gains d'efficience», a déclaré M. Glasenberg, qui détient 8 % de l'entreprise issue de la fusion.

«Nous éliminerons les doublons et nous réduirons les effectifs parmi les cadres intermédiaires», a-t-il précisé, ajoutant que le but de cette mégafusion, en vigueur depuis le 2 mai, est «d'offrir un rendement maximum» aux actionnaires.

Dans l'entrevue, M. Glasenberg se dit par ailleurs opposé à une réglementation plus stricte en Suisse des activités des matières premières, un secteur qui représente quelque 500 entreprises, 10 000 personnes et 3,5 % du PIB du pays.

Des ONG et le Parti socialiste suisse demandent notamment un cadre légal clair obligeant les entreprises basées en Suisse à respecter les droits humains et les standards environnementaux dans le monde entier.

Mais M. Glasenberg, un Sudafricain qui a pris la nationalité suisse il y a deux ans, prévient: «Nous devrions réexaminer la situation si des conditions-cadres devaient se détériorer fortement, si on nous assujettissait à des impôts spéciaux ou si on nous imposait des interdictions qui vont bien au-delà des règles qui ont cours à l'étranger».

L'homme d'affaires, qui indique posséder une fortune de quelque 6 milliards de francs (4,8 milliards d'euros) et avoir gagné en 2012 964 000 dollars, dénonce par ailleurs une initiative sur laquelle les Suisses vont devoir voter et qui vise à limiter les écarts de rémunérations au sein d'une entreprise.

Pour M. Glasenberg, si le texte venait à être accepté par les Suisses, «ce serait dramatique pour notre entreprise. Nous ne pourrions plus maintenir notre activité au siège principal à Baar de la même façon que jusqu'ici».

La date à laquelle l'initiative sera soumise à votation n'a pas encore été fixée.