Les cours du pétrole ont ouvert en hausse jeudi à New York, bénéficiant d'un recul du dollar américain, qui rendait les achats de brut plus attractifs, et d'un bon indicateur américain dans le secteur de l'emploi aux États-Unis, considéré de bon augure pour la demande en or noir.

Vers 9h20, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril avançait de 55 cents à 90,98 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les cours du brut, qui montaient légèrement en échanges électroniques, «portés par l'affaiblissement du dollar et la hausse de l'euro» alors que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de maintenir son taux directeur inchangé, «ont accéléré leur hausse avec les nouvelles inscriptions au chômage», a commenté Matt Smith, de Schneider Electric.

Les statistiques publiées jeudi par le département du Travail américain ont confirmé la tendance de baisse de ces nouvelles inscriptions au chômage, qui ont reculé pour la deuxième semaine de suite au tournant du mois de mars, pour atteindre leur niveau le plus faible depuis la mi-janvier. Elles avaient alors touché un plus bas depuis cinq ans.

Ces chiffres, «bien meilleurs que prévu» laissaient entrevoir des perspectives de demande accrue aux États-Unis, le premier consommateur de brut mondial, ce qui soutenait le marché, selon Bart Melek, de TD Securities.

En Europe, la décision de la BCE de laisser son principal taux directeur inchangé jeudi, à 0,75%, malgré la faiblesse persistante de l'économie en zone euro et les inquiétudes liées à la crise politique italienne, a redonné un coup de fouet à l'euro face aux autres devises, dont le dollar. Une baisse de ce taux aurait eu tendance à diluer la valeur de la monnaie européenne.

Or, la baisse du billet vert rendait les achats pétroliers, libellés en dollars, plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.

Autre nouvelle encourageante sur le plan économique, la productivité des entreprises américaines s'est légèrement améliorée en 2012, où elle a été freinée par le ralentissement économique du quatrième trimestre.

Le marché continuait d'autre part à s'interroger sur l'impact de la mort à 58 ans de Hugo Chavez mardi à Caracas, le Venezuela disposant des réserves de brut les plus importantes au monde et étant le principal pays producteur de brut sud-américain.

Les observateurs estiment que Caracas ne devrait pas modifier sa politique pétrolière dans l'immédiat, certains tablant sur une ouverture accrue à plus long terme qui pourrait encourager les investissements des compagnies étrangères et doper l'offre d'or noir du pays.