Rio Tinto veut vendre la participation majoritaire qu'elle détient dans le producteur de fer canadien IOC, qui exploite une mine à Labrador City et des installations portuaires à Sept-Îles.

D'après l'agence Reuters, qui cite des sources bien au fait du dossier, le géant minier a mandaté les banques CIBC et Credit Suisse pour la conseiller dans le processus.

Rio Tinto détient environ 59% d'IOC, qui est présente sur la Côte-Nord et au Labrador depuis les années 50. Le prix de vente pourrait dépasser les 1,7 milliard de dollars américains, selon le Wall Street Journal.



Depuis l'arrivée du nouveau PDG Sam Walsh, en janvier - Walsh était auparavant à la tête de la division de minerai de fer de la société - Rio Tinto cherche à se départir de ses actifs secondaires, dans un contexte de volatilité des prix et de plus faible demande.

IOC entre dans cette catégorie d'actifs secondaires. L'entreprise a une capacité d'environ 17 millions de tonnes de fer par année, en phase d'expansion jusqu'à 23 millions de tonnes par année.

C'est toutefois loin du total de Rio Tinto, dont les mines ont produit 254 millions de tonnes en 2012, surtout en Australie.

Toujours en raison de la forte volatilité des prix, IOC a récemment décidé de ralentir l'expansion prévue à la mine de Labrador City.

Les partenaires de Rio Tinto dans IOC sont Mitsubishi (26%) et la société cotée en Bourse Labrador Iron Ore Royalty Income Corporation (15%).

Au début de l'année, ArcelorMittal avait vendu une participation de 15% dans sa division minière canadienne, qui comprend la mine de fer Mont-Wright, à Fermont, de même qu'une usine de bouletage et le port de Port-Cartier.

Un consortium mené par des aciéristes sud-coréen et taïwanais avaient déboursé environ 1,1 milliard US pour cette participation.