Le producteur de gaz naturel Celtic Exploration (T.CLT) a annoncé mercredi qu'Ottawa avait donné le feu vert à l'offre d'achat de 3,1 milliards de dollars soumise par le géant américain de l'énergie ExxonMobil.

Cette approbation, accordée en vertu de la Loi sur Investissement Canada, signifie que plus aucune autorité de régulation ne peut se dresser contre la transaction. Celle-ci devrait donc être complétée le 26 février.

La Loi sur Investissement Canada est la même que celle qui a encadré la vente de Nexen à la société chinoise CNOOC pour 15,1 milliards de dollars - transaction approuvée par le gouvernement conservateur en décembre dernier.

Annonçant du même coup l'aval d'Ottawa à la vente de Progress Energy Resources à la Malaisienne Petronas, le premier ministre Stephen Harper avait promis de modifier les règles fédérales sur l'investissement étranger, promettant que, dorénavant, les prises de contrôle étrangères de compagnies oeuvrant dans le secteur stratégique des sables bitumineux ne seraient autorisées qu'en cas de «circonstances exceptionnelles».

Les opposants affirment que ces règles demeurent trop vagues.

Basée à Calgary - mais détenue à 70 % par Exxon - la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] a déjà annoncé qu'elle comptait exercer ses options et investir 1,55 milliard de dollars pour acquérir une participation de 50 % dans Celtic. Cette participation entrera en vigueur dès que la transaction sera close.

L'entente, annoncée en octobre, permettra à Exxon d'ajouter des liquides de gaz naturel lucratifs à son portfolio à travers le contrôle d'environ 221 000 hectares dans la formation Montney, en Colombie-Britannique et en Alberta, et de 42 000 hectares dans les schistes de Duvernay, en Alberta.

La production actuelle de ces superficies est de 72 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel et de 4000 barils par jour de condensat et liquides de gaz naturel.

En date du 31 décembre 2011, Celtic estimait que ses actifs comprenaient 128 millions de barils prouvés et probables en équivalent de pétrole, dont 24 pour cent en condensat et liquides de gaz naturel et 76 pour cent en gaz naturel.