La production de pétrole brut aux États-Unis va augmenter d'un peu moins de 25% sur les deux prochaines années pour atteindre en 2014 son plus haut niveau depuis 1988, selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Cet organisme dépendant de l'administration prévoit que le pays, qui a produit en moyenne 6,4 millions de barils par jour (mbj) en 2012, soit 14,30% de plus que l'année précédente, continue d'augmenter ses capacités et exploite 7,3 mbj en 2013 et 7,9 mbj en 2014.

Cette croissance nette a été permise par la technologie décriée du «fracking», ou fracturation hydraulique, combinée à celle du forage à l'horizontale, qui a permis d'exploiter les immenses ressources en hydrocarbures des gisements de schiste du pays.

Dans ses prévisions mensuelles sur la production et la consommmation d'énergie diffusées mardi, l'EIA prévoit par ailleurs que la consommation de produits pétroliers liquides aux États-Unis, qui a chuté de 11,8% entre 2005 et 2012, devrait se reprendre «lentement» au cours des deux prochaines années.

La consommation des ces produits dans le monde devrait parallèlement augmenter de 2,6% d'ici 2014 pour atteindre 91,5 mbj.

Selon l'EIA, le prix du baril de Brent, coté à Londres, coûtera en moyenne 105 dollars en 2013 et 99$ en 2014, contre 112$ en 2012 et celui du WTI, échangé à New York, s'établira à 89$ en 2013 et 91$ en 2014, contre 94$ l'année dernière.

La réduction de l'écart entre les deux barils devrait se réduire grâce à l'expansion des capacités d'acheminement de l'oléoduc Seaway, qui transporte le brut stocké à Cushing - principal terminal pétrolier des États-Unis (dans l'Oklahoma) - vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique.

Les réserves d'or noir à Cushing, qui ont atteint en 2012 des niveaux record, abritent le brut texan servant de référence au WTI, et l'abondance de ces stocks plombe depuis plusieurs mois les cours du baril à New York.