Les cours du pétrole ont débuté la semaine en légère hausse lundi à New York, dans un marché restant suspendu à tout développement dans les négociations en cours sur le budget des États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.

Vers 9h10, le baril de brut pour livraison en janvier grignotait 13 cents à 86,86 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX).

Le marché «reste encore aujourd'hui dans une fourchette étroite et peut évoluer rapidement en fonction de la situation politique à Washington alors que se rapproche l'échéance du 'mur budgétaire'», a remarqué Robert Yawger, de Mizuho Securities USA.

Faute de compromis sur le budget avant la fin de l'année, une loi imposant une cure d'austérité forcée entrera en effet automatiquement en vigueur début 2013, au risque de faire dérailler l'économie encore vacillante des États-Unis et de plomber la demande énergétique du premier pays consommateur de brut de la planète.

Selon des informations de presse, le chef de file des républicains John Boehner aurait cédé sur le point principal de blocage des négociations avec le président Barack Obama sur la réduction du déficit, acceptant une hausse des impôts sur les ménages gagnant plus d'un million de dollars par an.

Cette proposition «devrait aider le marché», car c'est «un signe qu'une des parties est prête à lâcher un peu de lest pour éviter le 'mur budgétaire'», a remarqué Phil Flynn, de Price Futures Group.

Autre signal positif pour les cours du brut selon l'analyste: la victoire au Japon du Parti libéral-démocrate (PLD) dans des élections législatives anticipées dimanche.

Le futur Premier ministre nippon, Shinzo Abe, prône en effet un assouplissement de la politique monétaire de la banque centrale du pays afin de relancer l'activité économique, ce qui pourrait stimuler la consommation de brut dans l'archipel.

Aux États-Unis, l'annonce avant l'ouverture de la séance de l'accélération d'une baisse de l'activité manufacturière de New York n'a pas plombé les courtiers, car «même si ce chiffre n'est pas bon, ce qui influence le marché aujourd'hui, c'est la situation politique», a insisté M Yawger.