Les partis de l'opposition ont dénoncé le manque de transparence et de clarté entourant le nouveau critère d'investissement par des sociétés d'État étrangères annoncé par le gouvernement vendredi, dans la foulée de la décision dans le dossier Nexen. Le premier ministre Stephen Harper, de son côté, s'est réjoui de la réaction «très positive des marchés et, bien sûr, de la vaste majorité des Canadiens».

«Nous avons donné le genre de clarté dont le secteur privé a besoin, a affirmé le premier ministre Harper lors de la période des questions, hier. En même temps, nous avons réservé une discrétion [...] pour nous assurer que lorsque nous avons affaire à des gouvernements étrangers, ce gouvernement ait la capacité de protéger les meilleurs intérêts de ce pays et de ses citoyens.»

Dans la foulée, cependant, le gouvernement Harper a annoncé que, dorénavant, l'acquisition d'une entreprise canadienne de sables bitumineux par une société d'État étrangère ne répondrait au critère de «l'avantage net pour le Canada» qu'«à titre exceptionnel seulement».

Les partis de l'opposition, qui réclament depuis longtemps que le gouvernement fédéral précise ce test de «l'avantage net», ont dénoncé hier le fait que la décision concernant Nexen avait été mal expliquée et avait manqué de transparence.

Le chef de l'opposition Thomas Mulcair s'est dit particulièrement inquiet dans le contexte où le Canada et la Chine ont signé, il y a quelques mois, l'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers.