Le prix du pétrole a reculé lundi à New York, les courtiers réagissant négativement à l'annonce de la démission du chef du gouvernement italien Mario Monti et s'inquiétant toujours des perspectives incertaines sur l'économie mondiale.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a lâché 37 cents à 85,56$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le marché a un peu pris peur après l'annonce de la démission de M. Monti et de la candidature de Silvio Berlusconi», a remarqué Bart Melek, de TD Securities, notant que les investisseurs craignaient qu'un retour de ce dernier au pouvoir «n'efface tous les progrès réalisés par l'Italie ces derniers mois».

Cette incertitude «pèse sur l'état d'esprit des courtiers», a renchéri John Kilduff, d'Again Capital.

Les courtiers sont aussi restés en retrait alors que «les perspectives macroéconomiques» restent «incertaines», «avec le débat budgétaire toujours en cours aux Etats-unis et la réunion à venir (mercredi) du Comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine», a souligné Timothy Evans, de Citi.

Ils sont également prudents à l'approche des élections législatives prévues dimanche au Japon et au scrutin anticipé prévu vers la fin février en Italie, a ajouté l'analyste.

Les cours du pétrole avaient pourtant profité en début de séance de «données meilleures que prévu en provenance de Chine» qui apportent «un regain d'optimisme sur les perspectives de demande» de ce pays, a noté David Bouckhout, de TD Securities.

La production industrielle chinoise a en effet rebondi en novembre, lançant un signal fort d'accélération de la croissance dans la deuxième économie mondiale.

Les ventes de détail, jauge de la consommation des ménages, ont aussi progressé de 14,9% en novembre sur un an, contre 14,5% en octobre. Les importations de brut par Pékin ont par ailleurs «augmenté de 3% en novembre sur un an», a noté Robert Yawger, de Mizuho Securities.