Les prix du pétrole ont accentué leur recul mercredi à New York, plombés par un nouveau bond des stocks américains de brut qui venait raviver les inquiétudes sur la demande énergétique des Etats-Unis.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en décembre a reculé de 94 cents à 85,73$, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après un plongeon la veille à des niveaux plus vus depuis la mi-juillet, les cours du baril ont poursuivi leur chute mercredi, pénalisés par la publication des chiffres des stocks pétroliers aux Etats-Unis par le Département de l'Energie américain.

En effet, le DoE a fait état d'une hausse trois fois plus importante que prévu au cours de la semaine achevée le 19 octobre, de 5,9 millions de barils.

«La production est en très nette augmentation aux États-Unis, notamment à cause des techniques d'extraction de gaz et de pétrole de schiste qui créent des surplus, et le pays ne dispose pas des oléoducs nécessaires pour transporter l'ensemble du brut produit vers les raffineries», a détaillé Fadel Gheit, de Oppenheimer.

Ces stocks avaient déjà grimpé de 4,6 millions de barils sur les deux semaines précédentes.

De leur côté, les réserves d'essence ont affiché une hausse de 1,4 million de barils, deux fois plus forte que prévu, et les stocks de produits distillés, qui incluent gazole et fioul de chauffage, ont reculé de 600 000 barils, conformément aux attentes.

Pour les analystes, ces chiffres venaient confirmer les craintes sur la vigueur de la demande énergétique des États-Unis, premier consommateur de brut de la planète.

«C'est aussi une question de demande saisonnière», a pointé M. Gheit. «Nous nous situons en pleine saison creuse de la demande énergétique, à la fin de la saison des grands déplacements en voiture, et nous n'avons pas encore abordé la saison froide, où les besoins en chauffage augmentent», a-t-il détaillé.

En outre, la décision de la Banque centrale américaine (Fed) de maintenir le cap de sa politique monétaire et de son énorme soutien financier à l'économie américaine, a «apporté un peu de soutien» en toute fin d'échanges, a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.