L'exploitation des sables bitumineux de l'Alberta - source controversée de pétrole au Canada - apportera d'importants bénéfices aux autres provinces du pays, déclare mercredi un organisme de recherche indépendant.

Près du tiers des bénéfices apportés par les investissements à venir dans les sables bitumineux, estimés à 364 milliards de dollars entre 2012 et 2035, ira aux provinces autres que l'Alberta, estiment les auteurs de l'étude rendue publique par le Conference Board du Canada.

Ce sont l'Ontario et la Colombie-Britannique qui en profiteront le plus, et de loin, précisent-ils.

Les sables bitumineux de l'Alberta, dans l'Ouest canadien, constituent la troisième réserve mondiale d'or noir, derrière l'Arabie saoudite et le Venezuela, avec environ 170 milliards de barils. Mais leur exploitation, très polluante, suscite l'opposition des mouvements écologistes.

La mise en valeur des gisements de sables bitumineux représente «l'un des plus vastes programmes de travaux publics dans l'histoire du pays, comparable à la création du réseau autoroutier interÉtats aux États-Unis», a souligné Michael Burt, directeur des Orientations industrielles au Conference Board.

Au cours de la décennie passée, l'investissement cumulé dans les sables bitumineux canadiens a dépassé cent milliards de dollars. Selon cette étude, en prix ajustés, il atteindra 364 milliards au cours des 25 prochaines années.

L'Ontario devrait bénéficier de 14,8% des effets positifs sur l'emploi, la Colombie-Britannique de 6,7% et le Québec de 3,9%, prédisent encore les auteurs du rapport.

Toute l'activité causée par ce secteur devrait apporter au gouvernement fédéral un accroissement des recettes fiscales de 45,3 milliards de dollars et aux provinces 34,1 milliards, toujours entre 2012 et 2035.