Le prix du pétrole a New York est ressorti en légère hausse mercredi, de bons chiffres sur l'immobilier aux États-Unis finissant par éclipser la nette hausse des réserves de brut dans le pays, premier consommateur mondial d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre a grappillé 3 cents, 92,12$, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après avoir débuté dans le vert, les cours ont plongé après la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks de pétrole. Ils ont effacé leurs pertes en toute fin de séance.

«Les bons chiffres économiques sur l'immobilier» ainsi que «les nouvelles rassurantes en provenance d'Europe» ont aidé à maintenir les cours, a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.

L'administration américaine a en effet indiqué que les mises en chantier de logements avaient bondi aux États-Unis en septembre à leur plus haut niveau depuis le mois de juillet 2008, tout comme le nombre de permis de construire pour l'habitat délivrés par les autorités américaines.

En Europe, Madrid semble se rapprocher d'une demande d'aide financière qu'elle a repoussée pendant des mois, à la veille d'un sommet où les Européens vont débattre de la supervision bancaire et des moyens de renforcer l'Union monétaire.

Ces informations ont pris le dessus sur les chiffres de l'administration américaine, qui a fait état d'une hausse des stocks de brut 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 12 octobre, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient une augmentation de 1,3 million de barils seulement.

Les réserves d'essence ont elles grimpé de 1,7 million de barils la semaine dernière, cinq fois plus qu'attendu, et les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, ont en revanche diminué de 2,2 millions de barils, un repli deux fois plus prononcé que prévu par les analystes.

Mais «comme les jours précédents, les courtiers sont restés sur la réserve», a noté M. Smith.

«Ils ne veulent pas vraiment monter plus haut au vu du sentiment général sur la demande», a-t-il expliqué, rappelant l'abaissement des prévisions de croissance de la demande mondiale d'or noir la semaine dernière par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Mais «ils ne veut non plus trop vendre en raison des tensions géopolitiques au Moyen-Orient», susceptibles de raviver les craintes sur l'offre de brut dans cette importante région productrice, a-t-il ajouté.

Les investisseurs attendaient par ailleurs la publication jeudi d'une salve de statistiques importantes en Chine, dont les chiffres de la croissance au troisième trimestre, qui devraient donner des indications sur la vigueur économique du deuxième pays consommateur de brut de la planète.