Les cours du pétrole ont terminé en baisse à New York jeudi, affectés par de nouveaux doutes sur une éventuelle intervention de la Réserve fédérale américaine et par l'assombrissement des perspectives pour la demande de brut en Chine et en Europe.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre a perdu 99 cents à 96,27$, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Nous avons dans un premiers temps eu un peu d'espoir sur un assouplissement de la politique monétaire, mais cette conviction s'est affaiblie», a souligné Bart Melek, analyste à TD Securities.

Les cours du brut avaient débuté en hausse à New York, prolongeant la hausse entamée hier après la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed, selon lesquelles les dirigeants de la Fed n'excluaient pas d'augmenter «sous peu» leur soutien à l'économie américaine.

La perspective d'un assouplissement monétaire, qui se traduit par une nouvelle injection de liquidités dans l'économie et par la dilution de la valeur du billet vert, contribuait à rendre plus intéressants les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

Et «les précédentes phases d'assouplissement avaient généré des hausses des prix», a rappelé John Kilduff, analyste à Again Capital.

Mais les commentaires dans la matinée de l'un de ces responsables, le président de l'antenne de la Fed à Saint-Louis (Missouri, centre) James Bullard, ont refroidi les espoirs des opérateurs.

Dans un entretien à la chaîne CNBC, il a estimé qu'étant donné la légère amélioration des données économiques aux Etats-Unis depuis la dernière rencontre, de nouvelles mesures de soutien à la croissance n'étaient pas justifiées.

Les cours du brut ont aussi été affectés par des craintes sur la croissance des économies chinoise et européenne, a souligné M. Melek.

L'activité manufacturière en Chine a continué à se contracter au mois d'août pour le neuvième mois consécutif et l'activité du secteur privé dans la zone euro s'est encore contractée en août, pour le septième mois consécutif, signe d'une probable récession au troisième trimestre.

«Cela confirme que la demande de pétrole dans ces zones ne sera pas fantastique», a indiqué M. Melek.