Les cours du pétrole ont fini en hausse à New York mardi, dans un marché dopé par un regain d'optimisme en zone euro et par un dollar en perte de vitesse.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 43 cents à 96,40$, après s'être hissé à 97,60$, son niveau le plus élevé depuis le 10 mai, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Il a profité dès l'ouverture d'un regain d'optimisme sur l'ensemble des marchés, avant de perdre du terrain à la mi-séance.

«La politique monétaire était une fois encore au centre de l'attention des courtiers aujourd'hui, et des commentaires tenu par un élu important du parti de (la chancelière) Angela Merkel, selon qui il serait envisageable d'assouplir les conditions d'application» des réformes exigées d'Athènes, ont «envoyé un signal positif» aux marchés, a ajouté John Kilduff, de Again Capital.

«Si par concessions on entend plus d'argent, notre réponse est sans équivoque: c'est non. (...) Mais je pense que des ajustements sont possibles à l'intérieur du cadre financier existant», a dit au quotidien Die Welt Michael Meister, numéro deux du groupe parlementaire des députés conservateurs, le camp d'Angela Merkel.

Dans un environnement calme sans actualité économique, les courtiers ont été en outre rassurés par le succès d'une émission obligataire espagnole dans la matinée.

Ce regain d'optimisme favorisait en outre un renchérissement de l'euro face au billet vert, rendant plus attractifs les achats de brut libellés en dollars, les opérateurs s'interrogeant toujours sur une possible intervention de la Banque centrale européenne (BCE) pour aider les pays de la zone euro en difficultés.

D'autre part, les inquiétudes géopolitiques au Moyen-Orient, et notamment la montée des tensions entre Israël et l'Iran, continuaient à soutenir les cours du brut «même si elles n'étaient pas au premier plan aujourd'hui», selon Jim Ritterbusch, de Ritterbusch and Associates.

Les cours du brut ont toutefois «perdu une partie de leur avance, tirés à la baisse par le retournement de Wall Street», a noté M. Ritterbusch.