Le producteur d'or canadien Barrick Gold (T.ABX) a annoncé jeudi un bénéfice en baisse au deuxième trimestre 2012, nettement inférieur aux prévisions des analystes et imputable, selon le groupe, à une baisse de la production et une hausse des coûts et des investissements.

Le bénéfice net de Barrick Gold au deuxième trimestre 2012 s'élève à 0,75 milliard de dollars US, contre 1,16 milliard au deuxième trimestre 2011.

Le bénéfice par action hors exceptionnels est tombé à 0,78 dollar contre 1,12 dollar un an plus tôt. Les analystes tablaient sur 93 cents en moyenne.

Barrick a produit 1,74 million d'onces d'or contre 1,97 million d'onces à la même époque l'an dernier. Le coût total est monté à 613 dollars l'once contre 445 dollars lors du trimestre clos le 30 juin 2011.

Les ventes ont représenté 3,3 milliards de dollars, contre 3,4 un an plus tôt.

Le groupe, qui prévoit maintenant que la mine géante de Pascua-Lama, à la frontière entre l'Argentine et le Chili, entrera en production au milieu de 2014, alors que son démarrage était initialement prévu pour 2013, a entamé une révision détaillée de ses prévisions le concernant.

Ainsi, selon des chiffres préliminaires, le coût de l'investissement a été revu à la hausse: il devrait augmenter de 50 à 60% par rapport à l'estimation initiale située entre 4,75 et 5 milliards de dollars. Cette augmentation est due à une productivité inférieure par rapport à ce qui était prévu et aux pressions inflationnistes et autres sur les coûts, a précisé Barrick.

En revanche, la construction de la mine de Pueblo Viejo, en République dominicaine, est achevée et sa première production est attendue pour août 2012.

Barrick Gold prévoit toujours de produire entre 7,3 et 7,8 millions d'onces d'or (227 à 243 tonnes) pendant l'année 2012, à un coût total situé entre 550 et 575 dollars l'once, en légère hausse par rapport à ses prévisions antérieures (520 - 560 dollars l'once).

Le nouveau président et chef de la direction de Barrick, Jamie Sokalsky, dont c'était la première présentation de résultats depuis qu'il a succédé à Aaron Regent en juin, a estimé que la baisse de la production et la hausse des coûts au deuxième trimestre, prévues par le groupe, ne l'avaient pas empêché de produire des «résultats financiers solides» et qu'il en espérait autant pour la deuxième moitié de l'année.

Le retard dans la mise en service de Pascua-Lama et des problèmes «à court terme» à la mine de cuivre de Lumwana en Zambie sont «frustrants», mais «ces défis figurent en tête de nos priorités», a dit M. Sokalsky.