Le gouvernement canadien a crié victoire mercredi dans un litige avec les Etats-Unis, affirmant qu'un tribunal international avait conclu qu'il n'avait pas pas violé un accord commercial en vendant à bas prix du bois de construction infesté par un insecte ravageur.

«Nous saluons la décision du tribunal rendue en faveur de notre industrie du bois d'oeuvre», a déclaré le ministre canadien du Commerce international, Ed Fast, après cette décision de la Cour d'arbitrage international de Londres.

Selon Ottawa, le tribunal a rejeté les accusations américaines selon lesquelles le Canada a vendu à des exportateurs canadiens du bois coupé sur les terres publiques à des prix inférieurs à ceux prévus par un accord canado-américain de 2006.

Dans un communiqué séparé, la «US Lumber Coalition», un regroupement américain de producteurs de bois, a exprimé sa «déception» à la suite de cette décision.

Le Canada a fait valoir devant le tribunal que l'augmentation des exportations vers les États-Unis de bois à faible prix en provenance de Colombie-Britannique était attribuable à l'impact dévastateur d'un insecte, le dendroctone du pin, sur les forêts de cette province de l'Ouest du pays.

Pas plus gros qu'un grain de riz, cet insecte a dévasté ces dernières années plus de 155 000 km2 de forêts en Colombie-Britannique, compromettant la valeur de 675 millions de m3 de bois.

Le Canada avait donné son accord à des entreprises forestières locales pour qu'elles coupent les arbres infestés avant qu'ils ne pourrissent, et vendent le bois. Ce dernier est maculé de taches bleu, résultat d'un champignon introduit dans la sève des arbres par l'insecte, mais demeure aussi solide que du bois normal.

Il s'agissait du troisième litige entre le Canada et les États-Unis depuis la signature en 2006 d'un accord bilatéral sur le commerce du bois de construction, dont les échanges totalisent environ 3 milliards de dollars par an.

Les deux premiers litiges avaient été réglés à l'avantage des producteurs américains.