Les cours du pétrole ont légèrement rebondi mardi à New York, dans un contexte de grande incertitude macroéconomique en zone euro, et de réserves toujours abondantes malgré un regain d'appréhension sur l'offre en Europe qui soutenait le Brent.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a grignoté 15 cents à 79,36$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Une grande partie de l'action du marché se situait du côté du Brent aujourd'hui», a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, soutenu par les risques sur l'offre alors que se poursuivait mardi une grève dans le secteur pétrolier norvégien, entamée dimanche par 700 employés sur deux champs de la mer du Nord.

Vers 15h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, montait de 1,99$ à 93,00$ par rapport à la veille.

Cette nouvelle qui apportait par ricochet un léger soutien au marché américain était toutefois contrebalancée par un climat morose sur le front de l'offre et de la demande outre-Atlantique.

«On attend de voir les statistiques sur les réserves en brut des États-Unis» qui se situent déjà à un très haut niveau, a souligné M. Lipow, à la veille de la publication par le département de l'Energie américain (DoE) de ses chiffres hebdomadaires des stocks de brut américain.

Ces réserves, qui avaient enregistré une hausse surprise de 2,9 millions de barils la semaine précédente, se situent à des niveaux records plus vus depuis 22 ans.

Le brut peinait «à trouver des facteurs de soutien alors qu'on approche de la fin de la semaine et du sommet européen» à Bruxelles jeudi et vendredi, a relevé John Kilduff, du fonds d'investissement spécialiste de l'énergie Again Capital.

«Le centre de l'attention est vraiment la macroéconomie ces jours-ci», a-t-il ajouté.

La pression sur les prix de l'or noir était en outre accentuée par la remontée du dollar face à la monnaie unique européenne qui repartait sous le seuil de 1,25$, dans un contexte d'inquiétudes vives pour la zone euro.

La hausse du billet vert rend moins attractifs les achats d'actifs libellés en dollars, comme les matières premières, pour les acheteurs munis d'autres devises.