Les cours du pétrole ont fini en baisse à New York mercredi, plombés par la hausse aussi forte qu'inattendue des stocks de pétrole aux États-Unis, les investisseurs étant également déçus que la Réserve fédérale n'ait pas annoncé un nouveau plan d'assouplissement monétaire.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet, dont c'était le dernier jour de cotation, a lâché 2,23$ à 81,80$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Le marché a été un peu trop enthousiaste ces derniers jours et (...) le pétrole est maintenant dans une tendance à la baisse», a souligné Rich Ilczyszyn, analyste chez iiTrader.com.

La Réserve fédérale a seulement annoncé une prolongation jusqu'à la fin de l'année de son «opération Twist», lancée en octobre, alors que le marché espérait de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire. Celles-ci, sous forme d'injections de liquidités dans l'économie, ont pour effet de stimuler les investissements dans les matières premières, mais aussi de diluer la valeur du dollar, ce qui rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

L'absence d'une telle annonce «force à revenir à la réalité», a résumé M. Ilczyszyn, pointant du doigt les hausses enregistrées par le baril depuis trois semaines, exagérées selon lui.

Les cours du baril ont par ailleurs nettement accéléré leur baisse après la publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Énergie (DoE).

Selon le DoE, les stocks de brut aux États-Unis ont gonflé de 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 juin, alors que les analystes tablaient à l'inverse sur un recul de 1,0 million de barils.

Les stocks de brut avaient légèrement décru lors des deux précédentes semaines, après deux mois de hausse qui les avaient vus atteindre fin mai un niveau record en 22 ans.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à eux augmenté de 1,2 million de barils, un peu plus qu'attendu, et les stocks d'essence, très surveillés avant la période estivale des grands déplacements en voiture, ont gagné 900 000 barils, une hausse deux fois plus forte que prévu.