Le conseil d'administration du London Metal Exchange (LME) examinera mercredi les offres de rachat présentées par l'opérateur américain InterContinentalExchange (ICE) et la Bourse de Hong Kong (HKEx), a rapporté lundi l'agence Dow Jones Newswires.

Le LME, qui contrôle 80% des échanges de métaux dans le monde, avait indiqué fin mai avoir retenu deux offres de rachat sans préciser les noms des deux candidats, tout en indiquant «poursuivre les discussion avec deux parties intéressées».

Selon Dow Jones Newswires, qui cite des sources proches du dossier, ces deux acquéreurs potentiels - l'ICE et la Bourse de Hong Kong -, ont été invités à affiner leurs propositions, et ont déposé en fin de semaine dernière leurs offres définitives.

Toutes deux valoriseraient le LME à plus de 1 milliards de livres (1,23 milliard d'euros).

Le conseil d'administration, composé de 12 administrateurs, examinera mercredi ces deux offres avant, éventuellement, d'en recommander une aux actionnaires du LME, à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire dont la date n'a pas encore été fixée.

Contacté par l'AFP, le LME n'a pas souhaité confirmer ces informations, mais a souligné que la suite du processus était susceptible de prendre encore «un certain temps» avant d'arriver à son terme.

«Une fois que les administrateurs seront arrivés à une décision, il faudra que les actionnaires se prononcent. Il n'y aura pas de conclusion cette semaine», a indiqué à l'AFP Chris Evans, directeur du développement du LME.

Créé il y a 135 ans, le LME est contrôlé par 70 de ses 94 membres, autrement dit ses utilisateurs privilégiés - parmi lesquels la banque américaine Goldman Sachs ou le courtier en métaux Metdist -, à qui reviendra la décision in fine de vendre leurs parts ou non à un éventuel acquéreur.

L'approbation de 75% des droits de vote et d'au moins la moitié des membres du marché londonien sont nécessaires pour valider une vente du LME.

Outre le prix de rachat, les actionnaires, également utilisateurs, seront attentifs aux avantages stratégiques d'un rapprochement et aux propositions concernant le fonctionnement même du LME, notamment sur le marché à la criée, le dernier de ce type en Europe et très prisé des acteurs du secteur.

Si l'ICE est déjà un opérateur majeur sur les marchés de matières premières, la Bourse de Hong Kong permettrait au LME de se rapprocher encore davantage des acheteurs asiatiques et en particulier de la Chine, premier pays consommateur de métaux de base.