Les terres rares sont des minéraux essentiels pour une foule d'applications de haute technologie, allant des téléphones intelligents aux turbines d'éolienne en passant par les écrans de télé et les véhicules électriques.

> Suivez Hugo Fontaine sur Twitter

La Chine, qui contrôle 97% de la production de ces 17 éléments chimiques, avait provoqué une fulgurante hausse des prix en resserrant ses exportations.

En 2011, les prix se sont multipliés par 8 dans certains cas. Cela a donné le signal d'une course aux terres rares partout dans le monde - y compris au Québec -, car les grands pays industriels voulaient diminuer leur dépendance à la Chine, et les entreprises minières flairaient la bonne affaire.

Or, c'est peut-être déjà joué, soutient Jon Hykawy, analyste chez Byron Capital Markets, en entretien avec La Presse Affaires. Trois mines de terres rares légères doivent démarrer cette année ou l'an prochain ailleurs dans le monde, ce qui ne laisse de place que pour (peut-être) un acteur de plus avant que le marché ne soit inondé, selon l'analyste.

À moins qu'une société s'en tire en proposant un produit fini au lieu du simple concentré. Les perspectives sont similaires dans le cas des terres rares lourdes (plus rares et plus chères), mais la course n'est pas aussi avancée, soutient M. Hykawy.

Aujourd'hui, les prix des terres rares sont revenus à des niveaux à peu près deux fois plus élevés qu'en 2010.