Les cours du pétrole ont fini en hausse jeudi à New York, stoppant l'hémorragie des derniers jours après que les dirigeants européens ont réaffirmé leur volonté de garder la Grèce au sein de la zone euro.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet a avancé de 76 cents à 90,66$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), rebondissant après avoir atteint mercredi un plus bas depuis le 21 octobre.

«On a eu droit à une petite pause», s'est félicité Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).

Le fait de revenir au-dessus du seuil des 90$ a donné «un peu d'espoir» aux investisseurs, a-t-il dit, alors que les cours ont lâché 16$ depuis trois semaines.

Ce léger regain d'optimisme a été alimenté par les conclusions du sommet européen informel de Bruxelles, mercredi soir. Les 27 «vont essayer de garder la Grèce dans l'euro et l'Union», ce qui a soulagé le marché pétrolier, a dit M. Smith.

«Les prix du pétrole vont rester sous pression jusqu'à ce que la situation de la Grèce se clarifie, et la nervosité devrait rester très forte jusqu'aux élections dans le pays le 17 juin», a estimé Amrita Sen, analyste de Barclays Capital.

En outre, les opérateurs ont suivi l'avancée de la réunion de Bagdad réunissant l'Iran et les pays du Groupe «5+1» (les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, plus Allemagne).

«L'atmosphère difficile et les tensions» ont soutenu les cours de l'or noir, a dit M. Smith, tout en soulignant que la conférence «n'était pas du tout un désastre».

«C'est juste que l'Iran recommence à être l'objet de toutes les attentions», a-t-il noté.

Les grandes puissances et l'Iran ont clôturé jeudi deux jours de négociations tendues sur le programme nucléaire iranien à Bagdad avec pour seul résultat tangible un nouveau rendez-vous les 18-19 juin à Moscou, et le constat de «désaccords importants» sur le fond du dossier.