Le groupe chinois Sino-Forest (T.TRE), un producteur de bois en faillite soupçonné de fraude et coté en Bourse à Toronto, a annoncé mardi d'importants changements à sa direction, incluant le départ de son fondateur Allen Chan.

Le groupe a remercié ses vice-présidents aux affaires générales Alfred Hung, aux Finances George Ho, de même qu'un haut dirigeant de sa filiale Sino-Panel, Simon Yeung, selon un communiqué.

Sino-Forest a aussi annoncé le départ volontaire d'Allen Chan, qui avait maintenu le titre de «fondateur émérite» après avoir démissionné en août de sa fonction de PDG le temps que la lumière soit faite sur les accusations de maquillage des comptes dirigées contre son entreprise.

Le chef des opérations financières David Horsley a aussi démissionné de son poste, mais demeurera néanmoins au sein du groupe en difficulté pendant sa restructuration.

Ces nouveaux changements interviennent alors que le groupe est sous la protection de la loi sur les faillites afin de maintenir ses activités et se restructurer pendant qu'il cherche un repreneur éventuel.

Sino-Forest a aussi annoncé son «intention» de demander à la justice de «renforcer les pouvoirs» du contrôleur nommé par un tribunal d'Ontario pendant qu'il se trouve sous la protection de la loi sur les faillites, qui le protège de ses créanciers.

Les malheurs de Sino-Forest ont commencé en juin avec la publication d'un rapport dévastateur de la petite société américaine basée à Hong Kong Muddy Waters, affirmant que la valeur des plantations forestières en Chine et des ventes de Sino-Forest avait été fortement exagérée.

La valeur du titre de Sino-Forest avait fondu comme neige au soleil dans la foulée de ce rapport. Le groupe a d'ailleurs intenté fin mars une action en justice pour réclamer quatre milliards de dollars américains de dommages-intérêts à Muddy Waters et son patron Carson Block.