Un vent de méfiance souffle sur les activités minières du Québec. Les responsabilités de l'industrie et du gouvernement laissent dubitatifs les participants au forum de l'Institut du Nouveau Monde (INM) sur le sous-sol de la province, qui s'est déroulé au cours du week-end à Montréal.

Ce chantier de discussion se déroule alors que le gouvernement met le cap sur la Plan Nord et alors qu'est révisée la Loi sur les mines. L'enjeu de la tournée de l'INM: traduire le boom minier du Québec par des retombées positives pour tous.

Au cours de la fin de semaine, Montréal a été la huitième ville visitée par la Conversation publique sur l'avenir minier du Québec de l'INM.

Les premières ont été Rouyn-Noranda, Chibougamau, Saguenay, Gaspé, Québec, Sept-Îles et Trois-Rivières.

Le directeur de l'INM, Michel Venne, croit que si le développement économique et l'augmentation des revenus de l'Était doivent passer par une augmentation de l'activité minière au Québec, mieux vaut alors réfléchir collectivement à la question.

En somme, le développement minier n'est pas boudé, mais les participants souhaitent d'abord obtenir certaines garanties.

«Il faut contrôler le développement, au sens de le surveiller, de s'assurer qu'il se fait au bénéfice des l'ensemble des Québec et il importe d'en confier le mandat à une autorité indépendante», estime M. Venne.

Les participants aux rencontres de l'INM proviennent de divers horizons. Des élus, des citoyens, des dirigeants et des syndicats du secteur minier, des écologistes, notamment. De part et d'autres, selon Michel Venne, l'ouverture au dialogue est possible.

«On constate dans nos consultations, tous ces gens se parlent», affirme le directeur de l'INM.

Au terme de la tournée, le rapport sera présenté aux décideurs politiques, mais aussi au secteur minier.

«Pour qu'ils puissent réfléchir à partir de ce que les citoyens ont dit, dans toute cette démarche-là», conclut Michel Venne.