Les cours du pétrole ont dépassé le niveau des 109 dollars le baril pour la première fois depuis mai à la clôture vendredi à New York, soutenus par les craintes pour l'approvisionnement en brut iranien, et de bons indicateurs économiques aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril a gagné 1,94 dollar par rapport à jeudi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour finir à 109,77 dollars.

«Bien évidemment, ces cours s'expliquent par les craintes entourant le dossier iranien», a commenté Phil Flynn, de PDG Best.

Téhéran menace d'interrompre immédiatement ses approvisionnements d'or noir à l'Europe, bien avant la mise en place en juillet de l'embargo de l'Union européenne. À la suite de l'Europe, d'autres pays dont le Japon (deuxième plus gros client de l'Iran) affichent désormais leur intention de réduire leurs importations de brut iranien, ce qui exacerbe les tensions sur le marché mondial.

Par ailleurs, «les indicateurs économiques publiés (vendredi) font revoir à la hausse les attentes concernant la demande en énergie» aux États-Unis, a poursuivi le courtier.

Les investisseurs ont ainsi salué des indicateurs encourageants qui renforcent l'impression générale d'une accélération de la reprise de première économie mondiale.

Notamment, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan a été nettement revu en hausse en février par rapport à janvier, restant à son niveau le plus élevé depuis février 2011.

En outre, les chiffres de ventes des maisons individuelles neuves aux États-Unis ont été supérieurs aux attentes en janvier, malgré un recul après quatre mois consécutifs de hausse.

«Les chiffres concernant la confiance des ménages montrent que les gens sont plus optimistes vis-à-vis de l'économie», ce qui signale pour M. Flynn qu'ils «supporteront mieux que prévu la flambée des prix de l'essence, ce qui relève les attentes en termes de demande» d'énergie aux États-Unis.