Les prix du coton ont légèrement reculé cette semaine à New York en raison d'une offre toujours abondante conjuguée à une demande qui reste chancelante, les risques de dégradation de la météo aux Etats-Unis laissant entrevoir un éventuel rebond.

«Le marché commence à réaliser qu'il y a beaucoup plus de coton disponible qu'on ne peut absorber», a résumé John Flanagan, de Flanagan Trading.

«La demande a été vacillante depuis la crise financière (de 2008), elle commence à se reprendre mais l'offre est surabondante», a-t-il observé.

Selon les autorités agricoles américaines, 60 millions de balles de fibre blanche seront produites en 2012. «C'est vraiment bien plus que les besoins du marché», a souligné M. Flanagan.

En effet, selon l'organisation professionnelle The International Cotton Advisory Committee (ICAC), la demande en coton devrait reculer de 3% cette année et connaître une nouvelle situation de surproduction, bien que moins excédentaire, en 2012-2013.

Les analystes de Commerzbank ont toutefois appelé à la prudence face à de tels scénarios: «Ces prévisions sous-estiment le risque de voir l'offre s'effondrer, conséquence de la probable réduction des surfaces de coton cultivées dans le monde en réaction à la baisse de plus de 50% des cours depuis le printemps dernier».

Dans l'immédiat, les investisseurs suivaient les développements sur le front de la météo dans l'Ouest du Texas et en Géorgie, deux importants États producteurs qui pourraient connaître une baisse notable des précipitations dans les prochains jours.

Toutefois, «les cours devraient continuer de reculer la semaine prochaine», a avancé M. Flanagan, évaluant à environ un cent la baisse hebdomadaire à attendre.

La livre de coton pour livraison en mars a terminé vendredi à 89,85 cents contre 91,40 cents une semaine plus tôt l'Intercontinental Exchange, en repli de 1,7%.

L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, a clôturé à 98,15 cents contre 101,00 dollars (pour 100 livres) à la fin de semaine précédente, en recul de 2,8%.