Les cours des métaux précieux ont évolué cette semaine au gré des rumeurs et avancées sur la situation en Grèce, pour finir la semaine en léger repli, seul le platine tirant son épingle du jeu, aidé par des craintes sur l'offre sud-africaine.

OR

Le prix de l'once d'or, qui avait atteint le 3 février son niveau le plus élevé depuis deux mois (1763,15$), a connu une semaine d'hésitations, ballotté au gré des fluctuations du moral des investisseurs sur la santé économique de la zone euro.

Comme depuis quelques semaines, «les mouvements du cours de l'or continuent d'être dictés par le marché au sens large», et non par les fondamentaux de l'offre et de la demande du métal jaune, a noté Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.

La situation en Grèce restait ainsi le principal carburant de ces mouvements: jusqu'à jeudi, les incertitudes sur la capacité du gouvernement de coalition grec à s'accorder sur un nouveau plan d'austérité ont poussé les investisseurs à privilégier la valeur sûre que représente à leurs yeux le métal jaune.

En effet, ce nouveau programme de rigueur budgétaire était la condition sine qua non à l'approbation par les bailleurs de fonds du pays - Union européenne (UE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) - du versement d'une nouvelle aide financière, d'un montant de 130 milliards d'euros, promis à la Grèce par l'Europe en octobre.

Sans cette aide, le pays risque de se trouver en situation de défaut de paiement sur sa dette le 20 mars.

L'annonce jeudi d'un accord entre le gouvernement et ses bailleurs de fonds a pesé sur l'once d'or, qui a ainsi fini la semaine en légère baisse.

Mais les cours de l'once de métal jaune ont tout de même limité leurs pertes, parvenant à se maintenir au-dessus du seuil de 1700$, alors que les ministres des Finances des pays de la zone euro ont reporté au 15 février et soumis à conditions leur décision sur le versement de cette aide.

Les incertitudes persistantes sur la Grèce devraient ainsi «continuer de rendre l'or attractif en tant que valeur refuge», ont noté les analystes de Commerzbank.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé vendredi à 1711,50$ contre 1734$ une semaine auparavant.

ARGENT

Le cours de l'once de métal gris a comme à son habitude étroitement calqué ses mouvements sur ceux de l'or, parvenant même à améliorer mercredi un plus haut depuis le 16 novembre atteint en fin de semaine précédente - en grimpant à 34,51$ l'once - avant de finir la semaine en légère baisse.

L'argent est vu comme une alternative moins onéreuse à l'or.

L'once d'argent a terminé vendredi à 33,55$ contre 33,93$ sept jours auparavant.

PALLADIUM/PLATINE

Les cours des métaux platinoïdes ont atteint des sommets jeudi, portés par les déboires de la zone euro mais également par des inquiétudes sur l'offre.

Le prix de l'once de platine est monté jeudi à 1671$, son niveau le plus élevé depuis le 9 novembre, tandis que le même jour, l'once de palladium grimpait à 717,92$, un sommet depuis le 21 septembre, avant de se replier quelque peu.

Le platine a tout de même fini la semaine en légère hausse, aidé par des craintes sur l'offre en provenance d'Afrique du sud (premier producteur au monde) du fait notamment d'un mouvement de grève sur un site du deuxième producteur du pays, Impala Platinum, ont relevé Suki Cooper et Shiyang Wang, analystes chez Barclays Capital.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé vendredi à 1638$ contre 1630$ une semaine auparavant.

L'once de palladium a fini à 697$ contre 711$ le vendredi précédent.