Les prix du pétrole ont terminé en léger recul vendredi à New York, dans un marché lesté par des nouvelles économiques en demi-teinte aux États-Unis mais soutenu par des inquiétudes persistantes au sujet de l'Iran.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a cédé 14 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 99,56$ sur le New York Mercantile Exchange.

Les cours de l'or noir, en léger repli à l'ouverture, ont ensuite évolué à la hausse, passant brièvement au-dessus de la barre des 100$, avant de finir à des cours très proches de la veille.

«Les prix du brut sont pratiquement inchangés», a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

«Nous n'avons pas eu de nouvelles vraiment fraîches d'Iran aujourd'hui, autre que le fait que le pays risque de suspendre ses exportations à destination de l'Europe», a-t-il poursuivi.

Les parlementaires iraniens doivent examiner ce week-end un projet de loi visant à interdire immédiatement l'exportation de pétrole vers l'Europe, en réponse à l'embargo décidé lundi par l'Union européenne (UE) contre Téhéran.

Or, cet embargo de l'UE ne doit être mis en place que progressivement, d'ici au 1er juillet.

Des responsables de l'AIEA à Vienne ont indiqué qu'une équipe d'inspecteurs se rendrait en Iran de dimanche à mardi. Jeudi, les États-Unis ont jugé insuffisantes les déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a affirmé le même jour être prêt à reprendre les discussions sur son programme nucléaire controversé.

En outre, «nous avons eu des nouvelles décevantes aux États-Unis», a-t-il ajouté, se référant notamment aux chiffres de la croissance publiés vendredi moins bons qu'attendu.

La croissance économique des États-Unis s'est nettement accélérée, à 2,8% au quatrième trimestre, selon la première estimation officielle. C'est moins que l'estimation médiane des analystes, qui donnait le PIB en hausse de 3,2% au quatrième trimestre.