En réaction au quasi-moratoire décrété par le gouvernement sur le gaz de schiste, la principale entreprise québécoise du secteur, Junex, lance des activités aux États-Unis.

Junex [[|ticker sym='V.JNX'|]] a annoncé mercredi avoir conclu une entente avec une entreprise américaine afin de participer à un programme d'exploration dans les zones «moins risquées» des réservoirs de pétrole et de gaz naturel du bassin de Permian, dans l'ouest du Texas.

L'entreprise de Québec a acquis 25% des droits sur une superficie de quelque 2300 acres. Elle devra débourser 25% du prix d'acquisition des permis et 33% des coûts des deux premiers forages.

Cet investissement a été effectué au terme d'une «évaluation exhaustive» de nombreux projets pétroliers et gaziers au cours des derniers mois, a indiqué Junex dans un communiqué.

Le grand patron de Junex, Jean-Yves Lavoie, a assuré mercredi que le Québec demeurait «une priorité» pour l'entreprise. Celle-ci mise plus particulièrement sur le potentiel pétrolier des shales du Macasty à l'île d'Anticosti et du projet Galt, en Gaspésie. Un nouveau puits d'exploration sera d'ailleurs foré d'ici la fin juin sur la propriété Galt.

M. Lavoie a toutefois précisé que le «ralentissement» de l'activité gazière dans la vallée du Saint-Laurent, où Junex est le principal détenteur de droits d'exploration, incitait l'entreprise à «étendre (ses) opérations ailleurs en Amérique du Nord de manière à diversifier (son) portefeuille d'actifs».

De plus, dans le but de générer de nouveaux revenus, la division de forages pétroliers de Junex, Foragaz, s'active à l'extérieur du Québec. Elle vient notamment de terminer un contrat en Nouvelle-Écosse.

Toutes ces activités devraient permettre à Junex de «maintenir en place son équipe d'employés québécois actifs sur les forages même si les opérations au Québec sont ralenties», a soutenu l'entreprise.

En début d'après-midi, mercredi, l'action de Junex s'échangeait à 75 cents, en hausse de 4,2%, à la Bourse de croissance TSX.