Un sénateur républicain a plaidé en faveur du projet Keystone de la société TransCanada, samedi, affirmant que c'était l'occasion pour les États-Unis de créer des milliers d'emplois et de réduire sa dépendance face aux ressources pétrolifères du Proche-Orient.

Le président américain, Barack Obama, devra indiquer au plus tard le 21 février s'il accorde, ou non, le feu vert au projet d'un prolongement de l'oléoduc Keystone, évalué à 7 milliards $. Le conduit transporterait les sables bitumineux de l'Alberta jusqu'aux raffineries de la côte du golfe du Mexique, au Texas.

Le sénateur du Dakota du Nord, John Hoeven, a utilisé son temps d'antenne à la radio et sur Internet, samedi, pour joindre sa voix aux élus républicains et faire pression auprès de la Maison-Blanche. Il a qualifié le projet de TransCanada de «plus grand projet prêt à être lancé» aux États-Unis.

Le camp républicain a martelé sans relâche que le président Obama devait choisir entre la création d'emplois et l'importation de ressources énergétiques d'un pays allié, ou encore se priver de ces emplois et perdre le pétrole canadien au profit du marché asiatique.

M. Hoeven a soutenu qu'il pouvait difficilement concevoir qu'un autre projet puisse être davantage dans l'intérêt des États-Unis que celui de l'oléoduc Keystone.

Le pipeline contribuerait à abaisser les coûts du pétrole aux États-Unis tout en créant des milliers d'emplois pour les travailleurs américains, dont le pays a grandement besoin, a ajouté le sénateur Hoeven.

Le département américain d'État a placé le projet sur la glace en novembre, en raison notamment d'inquiétudes sur les impacts écologiques du projet.

Le prolongement de 2735 kilomètres de l'oléoduc transporterait le carburant en passant par le Montana, le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas et l'Oklahoma. Des conduits d'alimentation relieraient le Keystone aux ressources pétrolifères du Dakota du Nord et du Montana.

M. Hoeven a souligné que Keystone était le type de projet qui ferait croître l'économie américaine, et a invité le président Obama à se joindre aux républicains pour créer un climat légal, fiscal et de réglementation qui renforcera l'investissement de capitaux privés.

«C'est cette approche-là qui fera croître notre économie et donnera du travail aux gens. C'est cette approche-là qui réduira notre déficit et notre dette, et renforcera notre pays», a soutenu M. Hoeven.