Tembec (T.TMB) pourrait faire l'objet d'une tentative de prise de contrôle par des concurrents américains ou des firmes d'investissement privées, avance un analyste financier.

Dans un rapport publié mercredi, Paul Quinn, de RBC Marchés des capitaux, soutient que le deuxième plus important fabricant nord-américain de pâte dissolvante de spécialité, Buckeye Technologies, pourrait s'intéresser aux deux usines de Tembec dans ce secteur, lesquelles sont situées à Temiscaming, au Québec, et à Tartas, en France.

Si tel n'était pas le cas, des firmes d'investissement privées pourraient avoir des visées sur l'ensemble de l'entreprise québécoise. Il faut dire que le cours de l'action de Tembec en Bourse est largement inférieur à la valeur comptable de la compagnie, que M. Quinn évalue à 9 $ par action.

Après quelques années, un éventuel acheteur pourrait revendre l'entreprise au numéro un nord-américain de la pâte dissolvante de spécialité, Rayonier, souligne l'analyste.

Celui-ci rappelle que Tembec a commencé à se recentrer sur la pâte en annonçant, il y a un mois et demi, la vente de ses activités de bois d'oeuvre dans l'Ouest à Canfor [[|ticker sym='T.CFP'|]]. Selon lui, Tembec pourrait faire un pas de plus en vendant à Résolu [[|ticker sym='T.ABH'|]] ou à une autre entreprise ses usines de bois et de papier journal du Québec et de l'Ontario.

Alors que les prix de la pâte dissolvante de spécialité atteignent des sommets, Paul Quinn s'attend à une nouvelle hausse d'ici la fin du mois, de sorte que les usines qui fabriquent ce composé industriel sont hautement rentables.

Le cours-cible de M. Quinn pour Tembec est de 6 $. Jeudi, l'action de l'entreprise a bondi de 6,1 pour cent pour clôturer à 3,33 $, à la Bourse de Toronto.