Les prix du pétrole ont terminé en petite baisse lundi à New York dans un marché sans direction qui restait suspendu aux développements entourant le dossier nucléaire iranien et la crise de la dette en Europe.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février a cédé 25 cents à 101,31$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 10 cents.

«Le marché du brut se stabilise. (...) Il y a beaucoup d'éléments qui se télescopent, nous manquons de clarté «, a résumé John Kilduff, analyste chez Again Capital.

«L'Iran a soutenu les cours avec les tensions avec les États-Unis et l'annonce du début de l'enrichissement d'uranium», a-t-il remarqué.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi que l'Iran avait commencé la production controversée d'uranium enrichi à 20% sur son site de Fordo, enfoui sous une montagne et difficile à attaquer. Washington a estimé que cela constituait une «nouvelle escalade» dans la confrontation avec la communauté internationale.

Ce développement intervient alors que Téhéran a menacé de bloquer le détroit d'Ormuz, passage stratégique où transite entre un tiers et 40% du trafic maritime pétrolier mondial, en représailles contre les sanctions économiques imposées par les Occidentaux qui l'accusent de développer un programme nucléaire à visée militaire.

Les investisseurs ont par ailleurs réagi avec prudence à la conclusion de la réunion entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel. «Le marché reste suspendu» aux mesures d'austérité promises les Européens, a noté M. Kilduff.

À l'issue de leur rencontre, M. Sarkozy et Mme Merkel ont notamment dit souhaiter que le projet de révision des traités européens prévoyant le renforcement de la discipline budgétaire soit signé «pour le 1er mars».