Un conflit de travail pourrait rapidement éclater chez Rio Tinto Alcan à Alma, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Les comités exécutifs de tous les syndicats en négociation à l'aluminerie recommanderont à leurs membres de rejeter les offres finales avancées par la partie patronale.

Marc Maltais, porte-parole du syndicat des travailleurs de l'aluminium d'Alma, soutient que la décision des leaders syndicaux est claire. Il précise néanmoins que ce sera aux employés de décider de la réponse à donner aux offres patronales.

Huit cents travailleurs oeuvrent dans cette aluminerie et la majorité d'entre eux renégocient présentement leur convention collective.

Les assemblées générales auront lieu le 29 et le 30 décembre.

Les trois syndicats en négociation ont déjà en main des mandats de grève votés de façon presque unanime, selon Marc Maltais. Un débrayage ou un lock-out pourrait être déclenché dès le jour de l'an.

Aux yeux des syndicats, la question de la sous-traitance pose toujours problème. Ils craignent de voir des entreprises sous-traitantes être utilisées si les employés décidaient de déclencher la grève.

«La sous-traitance nous empêche de maintenir un rapport de force qu'on a à l'heure actuelle», dénonce M. Maltais.

«On pourrait se retrouver dans une situation où on serait, nous, sur une ligne de piquetage suite à une grève ou un lock-out, et des sous-traitants pourraient opérer l'usine pendant qu'on est pas là», a-t-il ajouté.

Les deux parties ne sont plus en négociations, puisque les dernières offres ont été qualifiées de finales par l'employeur.

«Les pourparlers ont été arrêtés», a expliqué M. Maltais en entrevue téléphonique. «Nous on resterait ouverts à des négociations, mais l'employeur, en déposant des offres finales, a mis fin de facto aux discussions.»