Le gouverneur du Nebraska, Dave Heineman, a annoncé qu'il appuyait les efforts visant à accélérer l'approbation, par le gouvernement Obama, du projet d'oléoduc Keystone XL.

Lors d'une conférence téléphonique, lundi, le gouverneur républicain a reconnu qu'il aimerait que le projet soumis par la société albertaine TransCanada [[|ticker sym='T.TRP'|]] aille de l'avant dès que les dirigeants de l'État se seront entendus sur un nouveau tracé à travers le Nebraska.

TransCanada a accepté de revoir le tracé de l'oléoduc de 2720 km pour éviter la région des Sand Hills, après que M. Heineman eut convoqué une session spéciale réservée au projet Keystone XL. Le projet fera face à une évaluation environnementale des autorités du Nebraska, avant que M. Heineman ne fasse une recommandation au Département d'État qui doit approuver ou refuser l'émission d'un permis fédéral.

Des militants écologistes soutiennent que l'oléoduc, qui doit s'étendre du Canada jusqu'au Texas, menace toujours les cours d'eau et la faune de l'État. Ils rejettent aussi les arguments selon lesquels le projet permettra de créer des milliers d'emplois ou de réduire la dépendance des États-Unis au pétrole provenant de nations dites hostiles.

Le projet Keystone XL a attiré l'attention sur la scène internationale lorsque des écologistes et certains propriétaires de terres ont demandé à l'administration Obama de rejeter le projet.

Le Département d'État a annoncé qu'il ne rendrait pas de décision avant 2013, soit après l'élection présidentielle, mais les républicains au Congrès tentent de forcer une prise de décision plus rapide. Une clause d'un projet de loi visant à prolonger les cotisations sociales et les prestations de chômage pourrait forcer le Département d'État à se prononcer sur le projet avant le scrutin de novembre 2012.

Mais plus tard lundi, à Washington, l'administration Obama a avisé qu'un projet de loi républicain visant à faire accélérer le processus d'acceptation de Keystone XL pourrait mener à son rejet.

Dans une déclaration, le Département d'État a averti que toute manoeuvre des membres du Congrès pourrait avoir se retourner contre eux. Le Département d'État détient l'autorité sur ce projet parce que l'oléoduc doit traverser une frontière internationale.

La déclaration précise que si le Congrès impose un échéancier arbitraire pour l'émission d'un permis, cela pourrait empêcher l'administration de respecter les lois environnementales qui entourent la procédure d'acceptation.

Dans un tel cas, les responsables disent que le Département serait incapable de prendre une décision visant à délivrer un permis.