Les prix du pétrole ont fini en baisse mais se sont maintenus au dessus du seuil des 100$ le baril mercredi à New York, entre hausse surprise des stocks américains et inquiétude pour la situation en zone euro.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a perdu 79 cents par rapport à mardi, à 100,49$, sur le New York Mercantile Exchange.

«Cela a encore été une séance marquée par des spéculations sur l'Europe, avec ces commentaires en provenance d'Allemagne qui ont fait craindre qu'il n'y ait aucun accord vendredi», a commenté Matt Smith de Summit Energy (groupe Schneider Electric), en référence à des déclarations de responsables allemands.

«Nous tablons sur des discussions très exigeantes et par moments difficiles» lors du sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles, a ainsi déclaré Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel.

Peu auparavant, une source proche du gouvernement s'était dite «pessimiste» quant à une issue positive de ce sommet.

Venant du moteur de l'Europe, ces propos ont douché les espoirs de nombreux investisseurs, alors que les pays de la zone euro sont engagés dans d'intenses tractations en vue de ce sommet.

Les 27 devraient notamment discuter de la proposition franco-allemande d'un «nouveau traité» européen prévoyant «des sanctions immédiates» en cas de non-respect de la maîtrise du déficit.

En outre, la hausse plus fort que prévue des stocks américains de brut - +1,3 million de barils lors de la semaine achevée le 2 décembre contre +900v 000 attendus par les analystes - «a pesé sur les cours», a souligné M. Smith.

Les réserves d'essence ont fait un bond à 5,1 millions de barils, soit près de neuf fois plus que selon les prévisions du marché.

«Pourtant il n'y a pas vraiment d'explication à cette hausse (...) et les importations ont diminué», a remarqué M. Smith.