Les déboires des pays de la zone euro ont encore animé cette semaine le marché agricole de Chicago, où les opérateurs s'inquiètent par ailleurs pour la demande en céréales américaines.

Bourse, énergie, devises: «ce sont surtout les autres marchés qui ont compté cette semaine: ils suivent la situation de l'économie mondiale, c'est à dire surtout la Grèce et l'Italie», a constaté Joe Victor, du Minneapolis Grain Exchange.

«Si l'économie mondiale ne va pas bien», le marché agricole «ne va pas bien», a poursuivi l'analyste. «Tout peut changer si l'économie mondiale se reprend et si on voit l'Union européenne adopter un plan face à la crise».

Les marchés ont vécu une nouvelle semaine d'angoisse face aux tensions de plus en plus fortes sur le marché de l'emprunt public en zone euro. Les taux de l'Italie, mais aussi de l'Espagne sont montés à des taux très élevés, et Madrid a dû promettre des taux record pour lever des fonds.

Même des pays jugés plus solides et jusque là épargnés, comme la France, la Belgique, l'Autriche ou les Pays-Bas ont vu les taux de leur dette publique progresser.

Ces inquiétudes ont poussé les investisseurs à réduire leur exposition aux actifs considérés comme les plus actifs, dont les matières premières.

Blé et maïs ont par ailleurs pâti de craintes concernant la demande pour la production agricole américaine: les exportations hebdomadaires de ces deux céréales ont été faibles, respectivement à 334 600 tonnes et 208 900 tonnes (leur plus bas niveau en plus d'un an).

Les ventes de soja sont restées en revanche élevées, à 751 200 tonnes, grâce notamment à des achats par la Chine.

Vers 11h vendredi, le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre s'échangeait à 6,02 $, contre 6,3850 $ une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade.

Le boisseau de blé à échéance décembre reculait à 5,93 $ contre 6,1675 $ une semaine auparavant.

Le contrat de soja pour livraison en janvier valait 11,65 $ contre 11,7550 $.