L'aluminerie Alouette ira de l'avant avec la troisième phase d'expansion de ses installations de Sept-Îles. C'est du moins ce qu'il faut comprendre de l'invitation lancée hier aux médias «au sujet d'une annonce importante pour l'avenir de l'entreprise».

En présence du premier ministre Jean Charest et du ministre du Développement économique, Sam Hamad, qui feront le voyage sur la Côte-Nord, l'entreprise devrait annoncer lundi l'augmentation de sa capacité de production à près de 1 million de tonnes par année. Il s'agit d'un projet attendu, qui nécessiterait un investissement de plus de 2 milliards de dollars.

Rio Tinto Alcan est le principal actionnaire d'Alouette. La semaine dernière, Rio Tinto, sa société mère, a annoncé la mise en vente de plusieurs installations reliées à la fabrication d'aluminium, mais aucune ne se trouve au Canada.

L'aluminerie Alouette a déjà été agrandie une fois. Sa production est passée de 245 000 à 575 000 tonnes en 2005. On s'attend à ce que cette production passe à près d'un million de tonnes avec la phase 3. Contrairement aux autres alumineries de Rio Tinto Alcan, Alouette ne produit pas d'électricité. Une entente avec le gouvernement du Québec pour fournir de l'énergie supplémentaire est donc essentielle à la réalisation de cette expansion.

La dernière fois, Rio Tinto Alcan avait dû s'engager à créer un millier d'emplois dans la transformation d'aluminium pour obtenir un bloc d'électricité.

L'usine de Sept-Îles emploie 1000 personnes. Ses autres actionnaires sont Austria Metall (Autriche), Hydro Aluminium (Norvège), Marubeni (Japon) et la Société générale de financement.