Les prix du pétrole ont poursuivi mardi leur progression à New York, terminant à un nouveau record depuis le milieu de l'été, les investisseurs pariant sur une sortie de crise en Europe et sur un nouveau recul des réserves américaines.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre s'est adjugé à 93,17 $ sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 1,90 $ par rapport à la veille, soit un niveau plus atteint depuis le 2 août.

«Cette hausse est en partie alimentée par le tassement de l'offre aux États-Unis et l'espoir de voir la demande reprendre avec l'apparente amélioration de l'économie», a commenté Matt Smith, de Summit Capital.

Les réserves de brut aux États-Unis ont chuté de 24,2 millions de barils (-7% du total) depuis début septembre, selon le ministère américain de l'Énergie qui doit publier mercredi son rapport hebdomadaire.

«Les prix du WTI (brut coté à New York) réagissent à la forte réduction des stocks pétroliers américains au cours des dernières semaines», a confirmé Commerzbank.

Les investisseurs «parient» en outre sur l'Europe, où les tractations se poursuivent entre membres de la zone euro en vue d'un accord devant régler la crise de la dette mercredi, a noté M. Smith.

Le marché pétrolier se distinguait ainsi des marchés des actions qui, comme Wall Street, reculaient mardi sur des craintes de voir les dirigeants de la zone euro échouer à désamorcer la menace de contagion de la crise de la dette.