Le numéro un mondial des services pétroliers Schlumberger s'est dit vendredi toujours très optimiste pour l'avenir du secteur, en dépit de la dégradation de la conjoncture et d'une contraction, largement anticipée par le marché, de sa rentabilité au troisième trimestre.

Dans un communiqué, Schlumberger [[|ticker sym='SLB'|]] a annoncé avoir dégagé sur les trois mois écoulés un bénéfice net de 1,3 milliard de dollars, en baisse de 25% sur celui réalisé un an plus tôt qui avait été gonflé par une plus-value exceptionnelle.

Avant impact des éléments exceptionnels, le résultat des activités poursuivies s'établit à 0,98 dollar par action, selon son communiqué. Si on y ajoute 0,02 dollar de frais de restructuration, la rentabilité du groupe frôle le consensus du marché, qui était de 1,01 dollar par action.

Il y a un an, les profits du groupe franco-américain avaient été gonflés par le gain dégagé lors de la fusion de sa filiale M-I Swaco avec Smith International. En excluant ce facteur, sa rentabilité est en hausse de 51% sur un an, et de 12% par rapport au trimestre précédent, a-t-il fait valoir.

Le chiffre d'affaires du numéro un mondial de services pétroliers a atteint 10,2 milliards de dollars, en hausse de 49% sur un an, grâce au boom des gaz de schiste aux Etats-Unis, à la forte croissance du marché au Canada et à la reprise des forages en offshore profond dans le Golfe du Mexique.

Mais le groupe cite également l'Irak, l'Arabie saoudite, le Mexique, le Brésil, la Russie et l'Angola au chapitre des satisfactions du trimestre.

Ces résultats traduisent «des progrès solides, avec une augmentation séquentielle (de trimestre à trimestre) des recettes» de tous les grands métiers du groupe, a noté le directeur général Paal Kibsgaard.

Schlumberger s'est félicité des progrès accomplis dans l'intégration de sa nouvelle filiale Smith International. Les synergies en matières de recettes devraient dépasser les objectifs du groupe, pourtant déjà revisés à la hausse, et ont contribué à la hausse du bénéfice par action du trimestre.

En dépit de la récente revision à la baisse des estimations de la demande mondiale de pétrole, Schlumberger estime que celle-ci devrait encore dépasser en 2012 son niveau de 2011. Vu que la production ne dépasse que marginalement l'offre, il estime que le secteur des services devrait rester porteur.

«Bien que les turbulences financières soient source d'incertitudes concernant l'activité à court terme, nous restons certains que toute baisse sera de courte durée et que les perspectives pour le secteur des services restent très positives», a indiqué le groupe.

«Nous estimons en outre que la nécessité de renouveler les réserves pour nos clients, comme en témoigne la récente série de succès remportés notamment dans des zones en eau profonde, est favorable pour notre présence internationale. De surcroît, l'équilibre entre nos technologies (...) nous permettra de traverser sans difficulté les fluctuations de l'activité», a-t-il assuré.