Les cours du pétrole ont fini en forte hausse mercredi à New York, terminant proche de 80 dollars le baril, dans un marché dopé par un important recul des stocks américains et par des statistiques encourageantes.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a grimpé de 4,01 $ sur le New York Mercantile Exchange à 79,68 $. Il avait chuté de 1,94 $ mardi à 75,67 $, son plus bas niveau en clôture depuis septembre 2010.

«Depuis au moins une semaine, on voit tous les jours le marché sous pression, avec toujours la même histoire sur la Grèce, l'Europe et le reste, et le marché continuait de s'effondrer», a dit Tom Bentz, de BNP Paribas, résumant le soulagement des opérateurs du marché pétrolier.

À l'origine de ce fort rebond: la spectaculaire baisse des stocks d'or noir aux États-Unis.

Les stocks de pétrole brut ont chuté de 4,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 septembre, a indiqué le rapport hebdomadaire du département de l'Énergie (DOE).

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient plutôt sur une augmentation de 700.000 barils.

De même, les stocks d'essence ont baissé de 1,1 million de barils, en ligne avec les prévisions, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se repliaient de 700.000 barils.

La chute continue des réserves d'essence «est peut-être due à la forte demande en Chine pendant le pic» de consommation, le pays connaissant d'importants déplacements en voiture, a noté Nic Brown, économiste chez Natixis.

«On va voir si les cours vont tenir à ce niveau, mais tous les problèmes à l'origine de leur chute sont toujours là», a relevé M. Bentz.

Les analystes saluaient également la possibilité d'un plan de recapitalisation des banques, évoquée par le commissaire européenne Olli Rehn puis par la chancelière allemande Angela Merkel.

Cette perspective a alimenté mercredi une envolée des places boursières européennes, qui entraînaient Wall Street dans le vert.