La Banque TD (T.RD) affirme apercevoir la lumière au bout du tunnel pour l'industrie canadienne du bois d'oeuvre, qui traversait déjà des difficultés avant d'être durement frappée par la crise du secteur immobilier américain et la chute de la demande provoquée par la crise financière.

Contrairement à d'autres au sein de l'industrie des ressources premières, les producteurs de bois d'oeuvre sont encore aux prises avec des prix inférieurs de 36 pour cent aux précédents sommets cycliques.

Néanmoins, la TD prône la patience pour le secteur et prédit que la demande augmentera à la fin de 2013 grâce à la Chine et à une éventuelle reprise des mises en chantier aux États-Unis.

«De plus, à la suite d'une restructuration considérable au cours des 10 dernières années, le secteur du bois d'oeuvre est moins lourd et plus concurrentiel», a écrit dans un rapport Leslie Preston, économiste chez Services économiques TD.

«Nous nous attendons à de nouvelles réductions de la capacité cette année, ce qui préparera le terrain à une hausse des prix une fois que la demande américaine commencera à retrouver son rythme», a-t-il ajouté.

Les actions des grands producteurs canadiens de bois d'oeuvre évoluaient à la hausse, au printemps, mais elles ont chuté lourdement lorsqu'il est devenu évident que le reprise de l'économie américaine serait plus lente que prévu.

Depuis le ralentissement du marché américain, les entreprises se tournent vers les marchés asiatiques, et les producteurs de la Colombie-Britannique ont tiré profit de la situation. Le président et chef de la direction de Canfor, Don Kayne, a dit croire plus tôt cette année que l'industrie pourrait doubler son volume de bois expédié en Chine au cours des cinq années à venir.

Selon le rapport de TD, la Chine importe maintenant plus de bois d'oeuvre de la Colombie-Britannique que les États-Unis. À ce sujet, le gouvernement de la Colombie-Britannique estime que les États-Unis et la Chine représentent chacun environ 40 pour cent de la production de bois d'oeuvre de la province.

«La croissance de la demande en provenance de Chine devrait se poursuivre à moyen terme. Les analystes s'attendent à ce que les importations chinoises de produits du bois augmentent de 10 pour cent par année jusqu'en 2015, et ces estimations sont jugées conservatrices», a écrit M. Preston.

Néanmoins, l'analyste de la TD a fait remarquer que le sort du marché canadien du bois d'oeuvre dépendait encore de la reprise du secteur américain de la construction immobilière.

«Les États-Unis demeurent notre marché principal», a-t-il observé.