Les prix du pétrole se repliaient mercredi à l'ouverture à New York, au lendemain d'un fort rebond, le marché revenant à une posture plus prudente en attendant des avancées concrètes sur la crise européenne et la publication des chiffres des stocks aux États-Unis.

Vers 9h15, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre s'échangeait à 83,69 dollars, en baisse de 76 cents par rapport à la veille.

Les cours, qui s'étaient effondrés de plus de huit dollars la semaine dernière, avaient repris plus de quatre dollars mardi.

«On a craint une dépression et un effondrement en Europe, puis le marché a rebondi sur l'espoir de voir la Grèce recevoir une aide et maintenant il hésite parce que des divisions persistent», a observé Phil Flynn, de PFG Best.

«Le marché continue de suivre la crise grecque et reste inquiet. L'autre source d'inquiétude, ce sont les chiffres des stocks, qui pourraient montrer une forte augmentation de l'offre», a relevé M. Flynn.

Le département américain de l'Énergie doit publier à 10h30 ses statistiques hebdomadaires sur l'évolution des stocks pétroliers des Etats-Unis, le premier pays consommateur d'or noir.

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire anticipent une hausse de 700.000 barils des réserves pétrolières la semaine dernière, de 900.000 barils de celles d'essence et de 100 000 barils de celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).

En Europe, les bailleurs de fonds de la Grèce ont décidé de revenir jeudi dans le pays, ouvrant la voie au versement de prêts dont Athènes a absolument besoin pour éviter le défaut.

Autre signe encourageant: la Finlande vient d'adopter le renforcement du Fonds européen destiné à aider les pays en difficulté.

Malgré ces nouvelles, le marché pétrolier «est quelque peu en retrait et se concentre sur ses propres fondamentaux, potentiellement négatifs», a expliqué Matt Smith, de Summit Energy, en référence aux chiffres des stocks américains.