Central Vermont Public Service, que Gaz Métro souhaite acquérir pour 700 millions $ US, fait l'objet d'un recours collectif de la part d'actionnaires mécontents de la façon dont a été négociée la transaction.

Dans une poursuite déposée la semaine dernière devant la Cour du district du Vermont, les investisseurs prétendent que Central Vermont a accordé un traitement de faveur à une offre présentée par l'entreprise terre-neuvienne Fortis[[|ticker sym='T.FTS'|]] parce que celle-ci permettait aux hauts dirigeants du distributeur d'électricité de conserver leurs postes.

Dans sa proposition de rachat, Gaz Métro ne promet pas aux cadres supérieurs de Central Vermont qu'ils garderont leurs emplois, alors que dans son offre, Fortis prévoyait leur maintien en poste.

En juin, Central Vermont a retenu une offre de Fortis à 35,10 $ US par action, avant de se raviser et d'opter pour une offre de dernière minute de Gaz Métro à 35,25 $ US. Ce faisant, Central Vermont a dû verser une indemnité de résiliation totalisant 19,5 millions $ US, une dépense inutile selon les investisseurs contestataires.

Les allégations de ces derniers n'ont pas été prouvées en cour. Central Vermont et Gaz Métro n'y ont pas encore réagi. Dans un document déposé le mois dernier auprès des autorités réglementaires, on en apprend toutefois plus sur les tractations entourant la vente de Central Vermont.

Le feuilleton remonte au milieu de 2009, alors que Fortis a présenté une première offre d'achat à 23,20 $ US par action. Gaz Métro a suivi en novembre 2010 avec une offre de 25 $ US par action. Le titre de Central Vermont s'échangeait alors autour de 20 $ US.

Les choses se sont accélérées au début de 2011. Les offres multiples de quatre acheteurs potentiels se sont succédées jusqu'à ce que Gaz Métro remporte la bataille, en juillet dernier. La transaction n'a pas encore été approuvée par les autorités.