Les prix du pétrole est en baisse vendredi à New York après s'être effondrés la veille, les marchés s'angoissant de plus en plus face au risque de retour de la récession aux États-Unis et en Europe.

Vers 10h20, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre s'échangeait à 79,64 $, en baisse de 0,87 $ par rapport à la veille.

Les cours, qui avaient déjà chuté de plus de cinq dollars jeudi, sont tombés vendredi, dans les échanges électroniques précédant la séance, à 77,55 $, leur plus bas niveau depuis plus d'un mois.

«Le marché ne montre pas beaucoup de confiance», a résumé Phil Flynn, de PFG Best.

«Ce n'est pas comme s'il y avait des mauvaises nouvelles: le marché continue de broyer du noir face aux mauvaises nouvelles qu'on connaissait déjà. Les échanges sont dictés par la peur, pas par la logique», a-t-il ajouté.

Après un jeudi noir, les marchés boursiers européens plongeaient une nouvelle fois vendredi, et les indices de Wall Street s'orientaient vers une ouverture en nette baisse à moins d'une demi-heure de l'ouverture.

Les investisseurs continuent de s'inquiéter de voir la zone euro s'enfoncer dans la crise de la dette, et du ralentissement économique aux États-Unis, le premier pays consommateur d'or noir, où la banque centrale a souligné mercredi les risques qui menacent la reprise.

Les ministres des Finances et banquiers centraux des principaux pays riches et émergents du G20, réunis depuis jeudi à Washington, se sont engagés à «apporter une réponse internationale forte et coordonnée» à la crise.

Ils ont promis un «plan d'action collectif ambitieux» pour le sommet de Cannes les 3 et 4 novembre.

Mais ces assurances n'ont pas suffi à rassurer.

«Les craintes de retour de la récession aux États-Unis s'ajoutent aux craintes de défaut de la Grèce, et la Chine a ajouté son grain de sel (jeudi) avec un indicateur industriel qui reflète une possible contraction du secteur», a énuméré Matt Smith, de Summit Energy.