Les stocks de pétrole brut ont enregistré une chute spectaculaire la semaine dernière aux États-Unis, marquée par le passage de tempêtes tropicales dans le golfe du Mexique, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Les stocks de brut ont diminué de 6,7 millions de barils, à 346,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 9 septembre. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une baisse moins forte, de 3,1 millions de barils.

La semaine concernée a été marquée par le passage de deux tempêtes tropicales dans le golfe du Mexique, qui ont perturbé la production et l'importation d'hydrocarbures.

Ces réserves restent au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année, mais sont nettement inférieures (-3,1%) à leur niveau de l'an dernier, a précisé le Ministère.

Les stocks d'essence ont à l'inverse progressé de 1,9 million de barils, à 210,8 millions de barils. C'est une surprise pour les analystes, qui anticipaient une baisse de 500 000 barils.

Ils sont inférieurs à leur niveau de l'an dernier (-6,1%) mais repassent au dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont aussi augmenté, de 1,7 million de barils à 158,5 millions de barils. Les analystes s'attendaient à une progression de 500 000 barils.

Ces stocks sont inférieurs de 9,2% à leur niveau d'il y a un an, toujours dans le haut de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, mais hors réserves stratégiques, les stocks pétroliers américains ont diminué de 4,6 millions de barils.

Les réserves stratégiques de brut ont diminué de 1 million de barils, les États-Unis continuant d'alimenter le marché en puisant dedans, comme annoncé en juin par l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,2 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 0,9% de moins qu'un an plus tôt.

La demande d'essence affiche un recul de 2,7%, tandis que celle de produits distillés a progressé de 0,8%.

Les raffineries américaines ont ralenti leur cadence: elles ont fonctionné à 87,0% de leurs capacités, contre 89,0% la semaine précédente.

Vers 10h50, le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre perdait 1,81 $ à 88,40 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en baisse de 1,08 $.