Les Québécois ne sont pas les seuls à vouloir tirer plus de profits de l'exploitation de leurs ressources naturelles.

Partout dans le monde, les gouvernements ont l'activité minière dans leur mire, ce qui est le plus grand risque auquel fait face l'industrie actuellement, selon une étude publiée aujourd'hui par le firme Ernst & Young.

Le nationalisme est passé du quatrième au premier rang des risques de l'industrie minière, précise Zahid Fazal, porte-parole de la firme. «Le prix des métaux a beaucoup augmenté et il y a beaucoup de profits dans l'industrie», explique-t-il.

Les entreprises minières ont récupéré rapidement de la crise financière de 2008. Pour les gouvernements qui ont augmenté leur endettement pour faire face à cette crise, l'augmentation des revenus provenant des ressources naturelles est la solution la plus évidente. C'est que que font plusieurs pays d'Afrique et d'Amérique du Sud et aussi l'Australie, où une refonte de la fiscalité minière est en préparation.

,Au Québec, le gouvernement a augmenté les redevances minières mais le débat est toujours en cours à savoir s'il retire suffisamment de revenus de l'exploitation de ses ressources non renouvelables.

«Chaque pays est différent, mais les messages est le même, dit le porte-parole d'Ernst & Young. Le nationalisme est devenu un risque majeur pour l'industrie minière.

Au Québec, l'accès aux infrastructures est aussi considéré comme un gros risque pour l'industrie, selon lui, particulièrement avec le Plan Nord qui ouvre des territoires vierges à l'exploitation. En tête de liste, au Québec, figure aussi l'accès à une main-d'oeuvre suffisante et qualifiée.