Les prix du pétrole ont terminé sur un net recul vendredi à New York, dans le sillage d'une dégringolade des places boursières, les marchés se montrant anxieux quant à la situation économique en Europe comme aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 87,24 $, en recul de 1,81 $ par rapport à la veille.

«Le marché est sceptique quant au nombre d'emplois qui seront vraiment créés après l'intervention du président (Barack) Obama, en fonction de ce que le Congrès va finalement adopter» sur les mesures proposées pour relancer l'emploi, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«L'autre chose, c'est que le marché pétrolier, comme le marché boursier, réagit à ce qui se passe en Europe, notamment en Grèce», a-t-il ajouté.

Barack Obama a présenté jeudi soir au Congrès un plan emploi de 447 milliards de dollars destiné à donner un «électrochoc» à l'économie des États-Unis, le premier pays consommateur d'or noir. Le projet comprend des allègements d'impôts et de charges sociales pour les PME, des mesures en faveur des chômeurs ainsi que des investissements dans les infrastructures afin de relancer l'activité.

Mais «je ne pense pas que cela soit suffisant aux yeux du marché pour améliorer les perspectives économiques, et le marché pense qu'une grande partie du plan ne sera pas adoptée, en raison du contexte politique» et de l'opposition des républicains, a commenté John Kilduff, d'Again Capital.

«Les perspectives économiques n'en sont pas modifiées (aux États-Unis) et le marché continue aussi de s'inquiéter de la situation en Europe, ce qui pèse sur les cours», a-t-il ajouté.

Les places financières européennes ont de nouveau plongé vendredi, entraînant la Bourse de New York dans leur chute, après la démission surprise de l'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) Jürgen Stark.

Cette défection intervient au moment où les pouvoirs publics européens se divisent sur la manière d'aider la Grèce et d'enrayer la crise de la dette dans la zone euro.