Les groupes pétroliers procédaient jeudi à des évacuations de leur personnel présent sur leurs plateformes en mer dans le golfe du Mexique, où se formait une tempête tropicale, affectant la production d'hydrocarbures des États-Unis.

Le numéro un mondial, l'américain ExxonMobil a indiqué à l'AFP qu'il évacuait 140 employés et contractuels de ses installations offshore. Sa production était entamée de 11 000 barils de pétrole et de plus de 1,5 million de mètres cubes de gaz naturel par jour, a précisé un porte-parole.

Le britannique BP a annoncé avoir «commencé l'évacuation de la totalité du personnel de ses actifs en opération dans le golfe du Mexique», un processus qui devait se poursuivre pendant toute la journée de jeudi, selon un message téléphonique préenregistré.

Le producteur d'hydrocarbures n'a pas précisé le nombre d'employés concernés ni si la production était affectée.

Le groupe anglo-néerlandais Shell a dit de son côté «réduire le nombre de ses employés sur la plupart» de ses plateformes et avoir «commencé à prendre des mesures pour interrompre la production».

«Ces mesures sont concentrées sur certains de nos champs pétroliers sous-marins qui nécessitent des traitements spécifiques pour s'assurer que la production puisse être relancée une fois la tempête passée. Les répercussions sont pour l'instant minimes», a ajouté Shell sur son site internet.

La société américaine Anadarko procédait jeudi à l'évacuation de tout son personnel (environ 100 personnes), ce qui se traduisait par l'arrêt de la production de huit plateformes.

Son concurrent Chevron, qui a évacué son personnel «non-essentiel» a de son côté assuré que sa production n'était pas affectée.

La dépression en cause évoluait jeudi en plein milieu du golfe du Mexique, qui représente plus du quart de la production de pétrole brut des États-Unis. Selon le Centre national des ouragans, «le système présente une forte probabilité (70%) de se transformer en ouragan tropical dans les 48 heures à venir».