Les prix du pétrole étaient en hausse mardi à l'ouverture à New York, s'offrant un impressionnant rebond après être tombés à des niveaux plus vus depuis septembre, dans l'attente d'une réunion de la banque centrale américaine.

Vers 09H00, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre s'échangeait à 81,58 dollars, en progression de 27 cents par rapport à la veille.

«Après des ventes massives, le marché retrouve de la stabilité», a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research.

Après avoir chuté de plus de 6% lundi, le baril a continué sa chute libre dans les échanges électroniques, tombant à 75,71 dollars, un prix plus vu depuis fin septembre. Il accompagnait alors les Bourses asiatiques, qui dévissaient de leur côté dans le sillage de Wall Street, avant d'entamer un impressionnant rebond.

«Hier, tout le monde paniquait, se débarrassait de ses actions. La panique a quelque peu disparu, et on voit un petit rebond de confiance. Sur le marché du pétrole, c'est l'idée que peut-être la destruction de la demande ne sera pas trop forte» dans un contexte de ralentissement économique, a expliqué Phil Flynn.

«Depuis plusieurs jours, le marché prend en compte dans les prix une croissance économique ralentie», a rappelé l'analyste. Entre la clôture du 26 juillet et son plus bas de mardi, le baril de «light sweet crude» a lâché plus de 20 dollars.

Le marché s'attendait à une séance volatile.

La chute des prix pendant les échanges asiatiques a également été alimentée par des indicateurs mitigés en provenance de Chine. La production industrielle a augmenté de 14% en juillet sur un an, un petit tassement. Surtout, la surprise est venue de l'accélération de l'inflation, montée à son plus haut niveau depuis plus de trois ans.

Cette hausse des prix fait craindre à certains un nouveau resserrement de la politique monétaire des autorités chinoises, qui pourrait ralentir la croissance du deuxième plus gros consommateur de pétrole dans le monde.

Les investisseurs avaient les yeux tournés vers la banque centrale américaine, en quête de réconfort après une série de déconvenues pour la première économie mondiale et la débâcle des marchés financiers.