Un an après avoir réussi à boucher son puits de pétrole hors de contrôle dans le golfe du Mexique, le géant pétrolier BP a annoncé, vendredi, avoir pris de nouvelles mesures pour améliorer la fiabilité du ciment utilisé pour sceller les puits et celle des dispositifs d'urgence censés permettre d'éviter les déversements.

Le gouvernement américain a salué les mesures volontaires annoncées par l'entreprise britannique, qui semblent répondre aux points faibles relevés dans plusieurs enquêtes sur le désastre. Mais Washington a aussi souligné avoir déjà établi ce qu'il considère être des normes solides en matière de sécurité et d'environnement, que tous les opérateurs doivent maintenant respecter pour les puits en eau profonde aux États-Unis.

Onze travailleurs ont été tués quand la plateforme Deepwater Horizon a explosé au large de la Louisiane le 20 avril 2010, provoquant le pire déversement de pétrole en eau profonde de l'histoire des États-Unis.

Le puits a finalement été maîtrisé le 15 juillet, puis scellé de façon permanente deux mois plus tard. Le gouvernement américain estime que 800 millions de litres de pétrole se sont déversés du puits endommagé, situé à 1,6 kilomètre sous le niveau de la mer.

BP a versé ou promis des dizaines de milliards de dollars pour nettoyer les dégâts et dédommager les victimes.

Les experts estiment que malgré les mesures de sécurité supplémentaires adoptées par le gouvernement et l'industrie depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, un autre désastre semblable pourrait encore se produire.

Les experts notent que l'efficacité des systèmes d'endiguement continue d'être questionnée, et qu'un défaut de conception dans le dispositif d'urgence largement utilisé dans l'industrie a été identifié, mais pas encore corrigé.