L'entreprise Bear Creek Mining (T.BCM) a annoncé mercredi avoir entamé des démarches judiciaires contre le gouvernement péruvien, qui a récemment annulé les droits de la compagnie canadienne envers ses concessions minières. Ce geste a empêché Bear Creek d'aller de l'avant avec un projet de mine d'argent.

La compagnie sise à Vancouver a ainsi indiqué avoir demandé une injonction constitutionnelle, connue sous le nom d'ampara, contre le gouvernement péruvien.

Bear Creek affirme s'être conformée à toutes les exigences juridiques, et qu'il n'y a pas d'assise pour le décret présidentiel émis en juin qui a annulé l'autorisation concernant les concessions de Santa Anna.

Le 25 juin, le gouvernement péruvien a révoqué un décret donnant le feu vert à la mine après des semaines de manifestations contre le projet de Bear Creek et d'autres qui ont paralysé la région avec des barages routiers.

Le chef de l'exécutif de Bear Creak, Andrew Swarthout, a déclaré que malgré les mesures récemment prises par le gouvernement péruvien, qui ont forcé Bear Creek a agir pour «défendre ses droits selon la loi», la compagnie estime qu'une solution politique est encore possible.

Six personnes ont été tuées et au moins 30 autres blessées en juin lorsque la police a repoussé des manifestants qui tentaient de s'emparer d'un aéroport situé près de la ville de Juliaca, dans l'État de Puno, lors d'un rassemblement organisé à 160 kilomètres de la mine.

M. Swarthout avait auparavant qualifié ces manifestations de «politiquement motivées».

La compagnie assure avoir suivi la loi péruvienne et a tenu des consultations étendues avec des résidants locaux, ainsi que développé un plan environnemental qui empêche la mine de polluer le Lac Titicaca, comme certains l'avaient allégué.