Les prix du coton ont continué de baisser vendredi à New York, sous le coup des inquiétudes des marchés financiers face à la crise grecque, malgré la sécheresse qui continue d'affecter les principales zones de culture dans le sud des États-Unis.

«Les perspectives de récolte continuent de se détériorer aux États-Unis: l'ouest du Texas et des parties du sud-est du pays souffrent de la sécheresse, et aucune précipitation significative n'est prévue. Mais le marché s'est concentré sur autre chose cette semaine», ont résumé les analystes de la maison de courtage Plexus Cotton.

Les marchés financiers ont connu une semaine agitée alors que les dirigeants européens peinaient à se mettre d'accord sur une nouvelle aide à Athènes, incapable de se financer sur les marchés.

En Grèce, des manifestations massives ont été organisées contre l'austérité, entraînant une crise politique.

En fin de semaine, l'Allemagne a semblé assouplir sa position sur une nouvelle aide au pays, et un nouveau gouvernement a été formé.

Mais «le marché est de plus en plus inquiet de voir la Grèce devenir un nouveau Lehman Brothers (la banque américaine qui a déposé le bilan en 2008), et déclencher une réaction en chaîne», a relevé Plexus.

Cette crise «pousse de nombreux gestionnaires de fonds à réduire leurs positions +risquées+ en réduisant leurs paris sur les actions et les matières premières», a ajouté la maison de courtage.

Vers 11h20, la livre pour livraison en juillet valait 1,4587 $, contre 1,5003 $ vendredi dernier sur l'Intercontinental Exchange.

Le contrat à échéance décembre, prochaine référence, s'échangeait à 1,2435 $.

L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, valait de son côté 137,75 $ (pour 100 livres), contre 149,25 $ en fin de semaine précédente.